ONU : où en est la réforme du Conseil de sécurité à l’issue de l’Assemblée générale ?
Alors que l’Assemblée générale de l’ONU s’achève ce lundi 29 septembre, l’attention médiatique a été monopolisée par les guerres en Ukraine et à Gaza. Pourtant, un autre sujet de fond continue de diviser et d’inquiéter : la réforme du Conseil de sécurité.
Depuis près de 80 ans, cette institution clé de l’ONU reste dominée par les cinq membres permanents (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni), un équilibre qui reflète la configuration géopolitique de l’après-Seconde Guerre mondiale. Or, le monde a profondément changé.
L’Afrique toujours en marge
Le continent africain, qui représente plus d’un quart des États membres de l’ONU et dont les enjeux sécuritaires occupent régulièrement l’agenda du Conseil, ne dispose toujours d’aucun siège permanent. Une injustice dénoncée avec force par plusieurs dirigeants africains durant cette Assemblée générale.
La revendication est claire : réserver au moins deux sièges permanents au continent africain, afin de corriger ce déséquilibre historique et donner une voix plus légitime aux États souvent les plus touchés par les décisions du Conseil.
Des obstacles persistants
Malgré le consensus affiché par de nombreux pays du Sud, la réforme se heurte encore à la résistance des puissances établies. Les divergences portent notamment sur :
Le nombre de nouveaux sièges permanents.
Les pays africains qui pourraient en bénéficier.
Le maintien ou non du droit de veto.
Une réforme encore incertaine
Si la réforme du Conseil de sécurité reste une revendication légitime et urgente pour l’Afrique, sa concrétisation semble encore lointaine. Tant que les grandes puissances ne seront pas prêtes à céder une partie de leur pouvoir, les appels à un Conseil plus juste et représentatif risquent de rester lettre morte.
La question reste donc ouverte : faudra-t-il attendre une nouvelle crise mondiale pour que le système onusien s’adapte enfin aux réalités du XXIe siècle ?






Un commentaire
Je pense que l’onu est un géant au pieds d’argile